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vendredi 8 mars 2024

Réaction des AFC suite à la publication du projet de programme d’éducation à la sexualité

 

Éducation - EARS - famille

Après lecture du projet de programme d’éducation à la sexualité mis en ligne par le Conseil Supérieur des programmes, la Confédération Nationale des 280 Associations Familiales Catholiques entend réagir fortement.

Nous saluons la volonté de combattre l’exposition des enfants et des jeunes à la pornographie, de développer l’éducation aux réseaux sociaux, d’éduquer à l’intimité et à la pudeur et d’encourager au respect mutuel.

En revanche, ce projet de programme cherche à transmettre une pensée et un comportement uniques, en lien étroit avec la culture dominante, sans respect pour la liberté de conscience des familles.

On y retrouve ainsi le primat envahissant de l’émotion pour encourager les choix et le discernement des enfants et des jeunes et la lutte contre les soi-disant « stéréotypes de genre » de la maternelle à la terminale, rappelant les exercices des ABCD de l’égalité promus en 2014 par Najat Vallaud Belkacem.

Nous regrettons que les parties scientifiques sur la procréation, la grossesse et la naissance, pourtant essentielles pour répondre aux questions des enfants sur leur origine, soient très peu développées. Les deux dernières, grossesse et naissance, n’étant abordées qu’en maternelle.

Nous ne pouvons accepter l’absence de référence aux parents, remplacés par des « adultes de confiance », de même niveau que l’école, l’environnement médical ou sportif. Le projet promeut une banalisation des structures familiales jusqu’aux « enfants placés en foyer ». Les familles unies sont qualifiées de « familles hétéroparentales ». Dans cette indifférenciation, on oublie que les 2/3 des enfants mineurs vivent dans des familles avec leur père et leur mère et on semble ignorer les souffrances profondes engendrées par les ruptures familiales.

Les AFC demandent :

  • A remplacer la notion « d’adultes de confiance » par une référence aux parents premiers et principaux éducateurs de leurs enfants, même s’ils ne sont pas les seuls. Rappelons que la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, ratifiée par la France stipule que les enfants ont le droit d’être élevés en priorité par leurs parents (Art 7).
  • A supprimer les très nombreuses références au genre, aux rôles, à la lutte contre les stéréotypes de genre. L’Education nationale n’a pas reçu la mission de rééduquer les familles à travers leurs enfants. La très forte résistance des parents, il y a 10 ans, aux ABCD de l’égalité aurait dû encourager le Conseil supérieur des programmes à la prudence en la matière.
  • De rappeler que si toutes les structures familiales ont droit au respect, l’apprentissage de la résolution des conflits -en particulier à l’école- est un élément important pour l’unité familiale qui est la réalité de vie de 2/3 des jeune mineurs.
  • De développer la partie scientifique sur la procréation, la grossesse et la naissance non seulement dans le but de prévenir les grossesses mais pour que les jeunes connaissent les processus du tout début de la vie.
  • Enfin, si l’expression des émotions est une dimension essentielle du bien-être, rappeler que les émotions ont une dimension informative, qu’elles peuvent être trompeuses et qu’au-delà, l’enfant puis le jeune doit être éduqué à développer sa capacité à juger et décider grâce à sa raison et sa volonté.

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