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dimanche 11 novembre 2018

Succès de la première conférence Bioéthique 2018/2019 à Castres

Les AFC ont lancé le cycle de conférence 2018/2019 sur la Bioéthique, avec l'intervention du Pr Florence Taboulet, professeur de Droit pharmaceutique et d'Economie de la Santé à l'Université Toulouse III.
Près de 70 personnes ont assisté à cette première conférence : salle comble à Notre-Dame d'Espérance !

Après avoir rappelé le contexte juridique de la révision régulière des lois de bioéthique, Florence Taboulet a exposé les débats qui traversent la société sur de nombreuses questions : la procréation médicalement assistée, et les problèmes qui lui sont liés (sélection embryonnaire, devenir des embryons surnuméraires), le recours aux mères porteuses, le développement de l'« homme-médicament », ...
Un comité de Bioéthique, aussi compétent soit-il, mais aussi hélas trop sensible aux pressions, peut-il modifier tous les 5 ans les principes fondamentaux ? Ceux-ci ne devraient-ils pas être insérés dans le Bloc de Constitutionnalité ?
Si les souffrances sont bien réelles (stérilité, maladie, vieillesse), doit-on donner suite à toutes les demandes, au nom de la compassion, quitte à remettre en cause les principes intangibles de protection de la personne humaine ? Que répondre face aux revendications de nouveaux droits (« droit à l'avortement", droit à l'insémination artificielle, droit à ne pas naître handicapé) ?
La logique économique doit-elle prévaloir, au nom de l'utilitarisme, ou sous la pression d'enjeux financiers ?
Face à toutes ces questions, l'alternative, pour la conférencière, est le recours à la raison, à la réflexion sur les principes protecteurs, plutôt que l'affirmation de libertés individuelles sans contrainte : droit à l'enfant, droit à la recherche scientifique sans contrainte ni réflexion anthropologique. La pacification de la société, la reconstruction d'un cadre capable d’éviter la marchandisation du corps humain et apte à protéger les plus faibles et les plus fragiles, passe par la réaffirmation positive de l'indisponibilité du corps humain, principe juridique fort qui doit s'appliquer à l'homme dans sa globalité, y compris à ses gamètes : « l'homme peut disposer de ce qu'il a, mais non pas de ce qu'il est ».
Enfin, pour les chrétiens, le recours à la raison est éclairé par la foi, et ils peuvent s'appuyer sur l'enseignement de l'Eglise, « experte en humanité » selon l'expression de Saint Jean Paul II. Un grand « oui » à l'amour créateur, dans le mariage d'un homme et d'une femme, cadre protecteur pour l'enfant, et une attention à toutes les souffrances, est le chemin proposé par la foi chrétienne.

La conférence fut suivie de questions des participants.

Les prochaines conférences du cycle "bioéthique" 2018/2019 organisées par la Paroisse de Castres sont :
vendredi 7 décembre : compassion et souffrance
vendredi 11 janvier : don d'organe
vendredi 15 février : intelligence artificielle

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