Ligne Azur : le Conseil d’Etat annule la décision de Vincent Peillon
Suite
aux inquiétudes exprimées par des pères et des mères au Ministère de
l’Éducation Nationale l’année dernière et restées sans réponse, suite
également à des démarches (courriers, entretiens) des AFC auprès de ce
Ministère, la Confédération Nationale des AFC (CNAFC) a porté devant le
Conseil d’Etat un « recours en excès de pouvoir » contre la lettre de
Vincent Peillon aux recteurs, en date du 4 janvier 2013.
Cette lettre rappelait en préambule que « le Gouvernement s’est engagé à changer les mentalités en s’appuyant sur la jeunesse » puis invitait « à relayer avec la plus grande énergie la campagne de communication relative à la « Ligne Azur » », « ligne d’écoute pour les jeunes en questionnement à l’égard de leur orientation ou de leur identité sexuelles ».
Hier, mercredi 15 octobre 2014, le Conseil d’Etat a annulé la décision du 4 janvier 2013 du Ministre de l’Education nationale.
Il a conclu que les contenus relayés par la campagne de communication relative à la « Ligne Azur » « portent atteinte à la neutralité du service public de l’Éducation nationale et à la liberté de conscience des élèves » et a décidé de « rendre illégale l’invitation du ministre à relayer la campagne « Ligne Azur » », invitation qui :
-
« est entachée d’un vice de procédure faute d’avoir été précédée d’une consultation du Conseil supérieur de l’éducation » ;
-
« viole le principe de neutralité et la liberté de conscience des élèves » ;
-
« viole le droit des parents sur l’éducation de leurs enfants » ;
-
« viole l’article L. 312.16 du code de l’éducation en conduisant des tiers à intervenir dans l’éducation à la sexualité ».
Les AFC (Associations Familiales
Catholiques) se réjouissent de cette décision du Conseil d’Etat dans la
mesure où ce site contient des indications dont le moins que l’on puisse
dire est qu’elles apparaissent insuffisamment nuancées au sens du
devoir de réserve défini par Jules Ferry, et qu'il contient
des développements politiques, oriente vers des publications qui
relèvent clairement de la pornographie, encouragent à la violation de la
loi et dont les contenus constituent de l’activisme politique et
assurent la promotion d’associations qui heurtent délibérément les
consciences*.
Les
AFC saluent d’abord cette décision parce qu’elle constitue un rappel de
la nécessité de privilégier les actions éducatives qui permettent la
coopération effective des responsables des établissements scolaires, des
professeurs et des familles de manière à ce qu’elles restent les
premiers et principaux éducateurs de leurs enfants.
* Points évoqués en ces termes dans le « recours en excès de pouvoir » déposé par les AFC devant le Conseil d'Etat.
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