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vendredi 5 février 2021

Communiqué de presse de la CNAFC

 Bioéthique : contre les chimères, demandons leur avis aux Français

Initiée en 2018, la révision des lois de bioéthique se poursuit, révélant de plus en plus les intentions transgressives de ses promoteurs. Le projet de loi, qui vient d'être profondément remanié au Sénat en deuxième lecture, sera désormais examiné par une Commission Mixte Paritaire (CMP - 7 sénateurs, 7 députés). Les oppositions sont suffisamment marquées entre les deux assemblées pour que cette CMP échoue très probablement, renvoyant le texte à l'Assemblée Nationale en ultime ressort.

Au-delà de l'extension de l'accès aux techniques de procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes seules qui a cristallisé la majeure partie des débats, certains points du projet de loi ont évolué au gré des travaux parlementaires et sont extrêmement inquiétants. A cet égard, l'article 17, supprimé par le Sénat en première lecture, réintroduit par l'Assemblée en deuxième lecture, puis à nouveau supprimé par le Sénat, est sans doute le plus alarmant parce qu'il permettrait la fabrication de chimères animal-homme. Rien n'indique qu'il ne serait pas réintroduit à l'occasion des prochaines étapes du processus législatif.

Pour les Associations Familiales Catholiques, la fabrication de chimères animal-homme s'apparente à un mauvais scénario de science-fiction aux conséquences vertigineuses. Le franchissement de la barrière entre les espèces pourrait entrainer la transmission de maladies animales à l'homme ou le risque d'une certaine humanisation de l'animal. La sagesse et la prudence des députés auraient dû les amener à maintenir fermement l'interdiction des chimères animal-homme, car aucun gain médical n'est raisonnablement envisageable avec cette technique. De plus, celle-ci nous amènerait sur la pente glissante de l'instrumentalisation de l'animal pour satisfaire nos désirs, au mépris de l'animal et de l'homme.

Les Associations Familiales Catholiques, avec d'autres associations ou personnalités de diverses convictions politiques ou philosophiques, demandent que ce sujet si grave soit décidé par les Français eux-mêmes, par la voie du Référendum d'Initiative Partagée.

Elles appellent avec solennité les Parlementaires au lancement d'une proposition de loi référendaire afin d'endiguer des dérives préjudiciables à l'espèce humaine.

Communiqué de presse de la CNAFC

Bioéthique : un débat de moins en moins apaisé

En 2ème lecture, dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 février, le Sénat a voté à une large majorité un projet de loi de bioéthique radicalement réécrit. Les sénateurs ont rejeté l'extension de la PMA, l'autoconservation des ovocytes, le critère subjectif de "détresse psychosociale" qui aurait permis des avortements jusqu'à la naissance, et maintenu l'interdiction de la création de chimères et d'embryons transgéniques.

Par ce vote lucide et courageux, les sénateurs ont montré leur attachement au respect de l'intégrité de l'espèce humaine.

Le projet de loi sera désormais examiné en Commission Mixte Paritaire (CMP) à une date encore inconnue. Si celle-ci échouait le texte serait renvoyé devant l'Assemblée Nationale pour une troisième et dernière lecture et un vote définitif.

Pour les Associations Familiales Catholiques, les circonstances rocambolesques des débats et des votes de cette seconde lecture au Sénat sont le témoignage flagrant que l'excès des transgressions depuis 2018, sur ces sujets majeurs, entraîne des clivages de plus en plus marqués, à mille lieues du "débat apaisé" promis par le Président de la République.

Les Associations Familiales Catholiques appellent solennellement une nouvelle fois à un moratoire sur ce texte, ni bio, ni éthique, qui ne convainc personne et divise toujours plus les Français, au moment où les crises de tous ordres s'accumulent.

Les Associations Familiales Catholiques demeurent extrêmement concentrées et mobilisées sur l'avenir de ce projet de loi. Elles préparent d'ores et déjà d'autre formes d'actions fortes pour permettre une prise de conscience collective des enjeux majeurs qu'il soulève, au service des enfants et de la société tout entière.